Claude Monet a peint la série des Nymphéas de 1895 à 1926, c'est-à dire jusqu’à sa mort. C’est sa propriété de Giverny en Normandie qui inspira cette immense œuvre qui compte plus de 300 tableaux dont une quarantaine sous la forme de panneaux grand format. Ce remarquable décor mural le mobilisa complètement à partir de 1914.
Où admirer les Nymphéas ?
Aujourd’hui, on peut admirer les Nymphéas de Claude Monet à Paris au musée de l’Orangerie des Tuileries, mais on trouve également des œuvres de la célèbre série dans plusieurs grands musées du monde. C’est son jardin de Giverny qui inspira les motifs de cette œuvre monumentale. Le peintre y conçut un jardin aquatique avec un pont japonais et des nénuphars en nacre scintillante qui recouvrent un bassin octogonal. Monet immortalisa les lieux et nomma la série des Nymphéas d’après ces photos de nénuphars. Dès 1899, Monet avait capturé le pont vert du jardin d'eau en peignant le tableau « Le Pont Japonais ». Du vivant du peintre, la société parisienne affluait à Giverny, à 75 kilomètres de là. Aujourd'hui, plus de 700 000 visiteurs se promènent chaque année dans le domaine de Monet pour découvrir les racines de son art dans ce petit village de bord de Seine.
Les Nymphéas, bien plus qu’un décor impressionniste
Le décor peint par Claude Monet est bien plus qu’un simple paysage impressionniste. Selon les propres mots du peintre, il s’agit d’une promenade qui plonge le regard dans un « aquarium fleuri », une nature silencieuse et pure propice au questionnement, à la méditation et à la rêverie. Certes, le regard est marqué par les nymphéas, ces plantes aquatiques, mais le décor suggère aussi une douce musique. Au fur et à mesure que l’on s’avance dans les salles du musée, le silence et le calme envahissent les visiteurs. Monet transmet un message d’espoir et de recommencement à l’abri des trépidations du monde moderne.
Une œuvre unique en son genre
L’œuvre des Nymphéas n’est pas seulement singulière par sa taille. Elle explore aussi les innombrables possibilités de la touche et de la couleur. Pas de présence humaine ou animale, la surface de l’étang devient le miroir de l’âme. De près, le regard est captivé par cette nappe d’eau sans rivages, ses mystères et les fabuleux effets changeants de la lumière. Monet a repris tous les procédés de peinture des impressionnistes pour produire une œuvre unique. Il a réussi à créer une œuvre de paix dans un monde où la guerre faisait ses ravages.